Les fédérations sportives internationales et les ONG se sont réunies dans le cadre de la première enquête jamais réalisée à l'échelle du secteur pour exprimer leurs vives inquiétudes quant aux effets néfastes des abus en ligne sur le sport et ses protagonistes.
- La campagne "United Against Online Abuse" publie les résultats du premier baromètre à l'échelle du secteur des sports
- L'enquête prend en compte le point de vue de fédérations sportives mondiales telles que la FIFA, World Athletics, l'UCI, l'ITF, le World Netball, la FIM et la FIA.
- 75 % des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête ont déclaré que les compétiteurs et compétitrices font régulièrement l'objet de menaces de violence à leur encontre ou à l'encontre de leur famille.
- 66 % des fédérations estiment que les plateformes de médias sociaux devraient faire davantage pour lutter contre les abus en ligne, et 90 % craignent que ce problème n'incite des stars à quitter le sport.
Les fédérations sportives internationales et les ONG se sont réunies pour la première fois dans le cadre d'une enquête barométrique à l'échelle du secteur pour exprimer leurs vives inquiétudes quant à l'effet néfaste des abus en ligne sur le sport et ses concurrents.
Parmi les principales conclusions de l'enquête, menée par la campagne United Against Online Abuse, les 22 fédérations sportives et ONG participantes s'inquiètent du fait que les abus poussent les stars du sport à abandonner la compétition.
Des organisations telles que la FIFA, l'UCI, l'ITF, World Athletics, le World Netball, la FIM et la FIA ont contribué à cette nouvelle étude sur l'ampleur et l'impact des abus en ligne.
Leurs réponses dessinent une image claire d'un environnement de médias sociaux difficile et agressif. Les trois quarts des fédérations ont déclaré que les stars du sport font régulièrement l'objet de menaces à leur encontre ou à l'encontre de leur famille, et 90 % d'entre elles ont indiqué que ces menaces sont susceptibles de les amener à quitter le sport.
Les personnes interrogées ont également exposé leurs solutions, 95 % d'entre elles affirmant que les plateformes de médias sociaux ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre ce problème, que ce soit de manière volontaire ou obligatoire.
Ces statistiques font suite à une série de cas d'abus en ligne très médiatisés, notamment contre l'ancienne milieue de terrain anglaise Eni Aluko, la huitième joueuse mondiale de tennis Daria Kasatkina, l'attaquante de Chelsea Lauren James et l'arbitre de la Coupe du monde de rugby Wayne Barnes, qui a récemment pris sa retraite. En fait, l'un des principaux éléments déclencheurs du lancement de l'UAOA par la FIA a été l'abus subi par une femme commissaire de la FIA originaire d'Espagne lors du Grand Prix du Mexique en 2022.
Mohammed Ben Sulayem, partenaire fondateur de l'UAOA et président de la FIA
Les abus en ligne sont un problème persistant dans le monde du sport. Un certain nombre de fédérations internationales ont fait part de leurs préoccupations via notre enquête barométrique et lors des discussions régulières que nous avons eues depuis le lancement de la campagne en 2022. Les résultats de l'enquête soulignent l'importance d'unir les efforts de lutte contre les abus dans les écosystèmes sportifs et au-delà. Dans le cadre de la campagne UAOA, l'objectif de notre coalition est de débarrasser notre sport du fléau des abus en ligne. Ensemble, nous cherchons à susciter des changements comportementaux et réglementaires afin de créer un environnement plus sûr et plus harmonieux, exempt d'abus, de discours de haine et de harcèlement. Nous avons déjà le soutien d'un certain nombre d'organismes sportifs et de gouvernements et nous sommes en discussion avec d'autres parties prenantes pour élargir notre base de soutien.
La campagne ouvre la voie à ces efforts. Rassemblant des fédérations internationales, des gouvernements (Albanie, Belgique, France, Grèce, Malaisie, Slovénie, Espagne) et des ONG (dont Peace and Sport), le groupe a mené des recherches approfondies sur les abus et les discours de haine en ligne, en collaboration avec son partenaire de recherche, la Dublin City University (DCU). La coalition a récemment recruté trois chercheurs de la DCU, qui continueront à soutenir cette recherche et à renforcer la compréhension du problème par l'industrie.
Pr David Hassan, chercheur principal de l'étude de recherche de l'UAOA
Cette recherche nous fournit une base de référence pour nos travaux à venir. Maintenant que nous avons établi l'ampleur du problème dans les fédérations sportives, nous avons tout pour nous attaquer à ce problème et à ses causes profondes, aux côtés d'autres chercheurs et chercheuses, de gouvernements et d'associations. Dans les conversations avec des fédérations comme le CIO et la FIFA, il y a un désir commun de mieux comprendre les causes et les effets des abus en ligne. C'est l'un des principaux objectifs de notre programme de bourses de recherche en collaboration avec la DCU. Les résultats de cette recherche éclaireront notre approche stratégique pour l'avenir.
Liz Nicholl, DBE, présidente de World Netball
À World Netball, notre vision est de faire du netball un sport ouvert à tous et à toutes, et cela s'étend à l'espace en ligne. Nous voulons que tous les membres de la famille du netball se sentent inclus et respectés sur les médias sociaux. Il n'y a pas de place pour les abus. Il était important pour le netball de faire partie de cette initiative de l'UAOA, et nous sommes impatientes et impatients de contribuer à rendre les médias sociaux sûrs pour tous ceux qui font partie de notre jeu ; des fans à nos arbitres, et bien sûr nos athlètes à tous les niveaux.
Jorge Viegas, président de la FIM
La FIM est fière d'être partenaire d'UAOA et de participer à cette première étape qui nous permettra d'évaluer et d'analyser les résultats afin de mieux protéger nos pilotes et le sport motocycliste en général contre les abus en ligne. En coopérant et en collaborant avec d'autres fédérations sportives, notre approche commune est l'un des meilleurs moyens de limiter ce type d'abus. Les résultats de l'enquête nous permettent de renforcer certains domaines et de concentrer nos efforts sur la prochaine étape de ce processus important.
Boban Totovski, secrétaire général de la Fédération internationale esports
Notre fédération est fondée sur le respect et non sur l'agression. Que vous soyez pro ou amateur, diffusez des ondes positives et faisons de l'esports une communauté, pas un champ de bataille. Améliorez votre esprit sportif, pas votre toxicité. N'oubliez pas que la vraie victoire est le respect.
Consultez l'étude ICI (en anglais)
FIA, FIM Communications