Dunes et brouillard ne font pas bon ménage lorsqu’il s’agit de lancer en spéciale les pilotes et équipages du Dakar.
Ce matin, l’Empty Quarter était justement plein de cette purée pois qui cloue les hélicoptères au sol et les empêche d’assurer la sécurité de la course.
Le report du départ de la spéciale en attendant que le ciel se montre plus clément a aussi incité les motards à demander le raccourcissement de la course, finalement jugée après 152 kilomètres au lieu de 308. La modification a notamment fait les affaires du pilote apiculteur à ses heures Daniel Sanders, en position très favorable avant l’ultime étape. La distance initiale de 276 kilomètres, essentiellement composée de cordons de dunes entrecoupés de chotts très rapides, a été maintenue pour les autos de pointe.
Dans le contexte d’une spéciale amputée de moitié, Tosha Schareina a mis les bouchées doubles et a précisément réussi à combler 7’31’’ sur les 16’31’’ de retard qu’il comptait au départ sur Daniel Sanders, une fois les dunes enfin baignées de soleil. L’Espagnol conforte sa deuxième place mais aura beaucoup moins d’espace pour tenter de détrôner le leader australien sur la dernière étape (61 km), qui plus est sur le format d’un départ en ligne.
Adrien Van Beveren avait doublement intérêt à lâcher les chevaux dans le désert. C’était finalement peine perdue pour aller chiper la 2ᵉ place de l’Espagnol galopant, auteur du meilleur temps. Encore fallait-il s’employer à conserver sa 3ᵉ position au général, menacée par Luciano Benavides.