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Rivas vise les 400 miles par heure lors des essais de vitesse à Bonneville


Lorsque Chris Rivas entreprendra le long voyage qui le mènera de sa Floride natale à l'Utah pour participer aux célèbres Bonneville Motorcycle Speed Trials, prévus cette année du 23 au 28 août, il aura quatre cents excellentes raisons de se lancer dans ce périple épique.

Une fois sanglé dans le cockpit du streamliner BUB Seven, le pilote de cinquante-sept ans tentera de mener le V4 turbocompressé de 2997 cm3 à la vitesse vertigineuse de quatre cents miles par heure (643,738 km/h) et d'établir au passage un nouveau Record du Monde de Vitesse Terrestre absolu pour une moto, homologué par la FIM.
 
Le record actuel de 376,156 mph (605,697 km/h) a été établi par Rocky Robinson sur une Suzuki Hayabusa 2600 à Bonneville en 2010 et Rivas – qui pilote l'engin conçu et construit par la légende de la vitesse terrestre Denis Manning – ne veut pas simplement battre ce record, il veut le pulvériser.
 
« Tout le monde vise les quatre cents miles par heure », dit-il d'un ton calme et pragmatique. « C'est une question d'accomplissement, le fait de réaliser ce que personne d'autre n'a jamais fait. »
 
Manning et son streamliner BUB Seven ont déjà détenu le record à deux reprises avec Chris Carr aux commandes, d'abord en 2006, puis de nouveau en 2009, cette dernière tentative ayant porté le record à 367,382 mph (591,244 km/h), une marque qui a tenu trois cent soixante-six jours avant que Robinson ne la reprenne.
 
Ancien champion de dragster, Rivas – dont la fille, Cayla, détient également plusieurs records – est un habitué des hautes vitesses et est réputé pour son travail sur les Harley-Davidson, ayant bâti une entreprise prospère spécialisée dans la production de pièces moteur haute performance pour l'emblématique constructeur américain. Sa capacité à joindre le geste à la parole est bien documentée et il détient un certain nombre de records nationaux, dont un record historique de deux cent quarante-quatre miles par heure (392,68 km/h) établi sur une Harley-Davidson Dyna Glide.

Cayla Rivas aux Bonneville Motorcycle Speed Trials © Jean Turner « J'ai grandi dans une maison purement américaine où nous bricolions beaucoup de hot-rods et avions de vieilles voitures, et j'avais un oncle qui était un grand passionné de Harley-Davidson. Cela m'a toujours beaucoup intrigué, puis j'ai découvert qu'on pouvait aller plus vite à moto pour moins cher qu'en voiture. J'ai acheté ma première Harley-Davidson en 1992 – une petite Sportster bon marché – et j'ai commencé à la modifier, à changer des pièces, pour essayer de la rendre la plus rapide possible.

« Après l'avoir gardée un an, je l'ai emmenée sur une piste de dragster [course d'accélération] d'un quart de mile et j'ai découvert que je pouvais descendre sous les douze secondes [environ cent dix miles par heure] de façon très régulière. J'avais été plus rapide en voiture, mais pour ces voitures, nous avions dépensé des milliers et des milliers de dollars, tandis que la moto n'avait besoin que de quelques petites modifications. J'y ai donc apporté quelques améliorations supplémentaires et je suis passé sous la barre des onze secondes, puis des dix et enfin des neuf.
 
« La dernière fois que j'ai parcouru le quart de mile à moto, c'était en 6,9 secondes à cent quatre-vingt-douze miles par heure, j'ai donc progressé jusqu'à ce niveau et j'ai pour ainsi dire terminé au sommet de la discipline. »
 
Bien que les courses de dragsters et les records de vitesse terrestre soient liés par la quête ultime de vitesse, Rivas s'empresse de souligner que ces différentes disciplines exigent des machines différentes, les motos de record de vitesse étant plus lourdes, montées sur des pneus plus étroits, avec un châssis conçu pour permettre à l'air de circuler autour de leur carénage caractéristique en forme de « torpille ».
 
« À Bonneville, il est tout à fait possible d'avoir trop de puissance. En dragster, on met la poignée dans le coin et on ne la lâche plus jusqu'à la fin, tandis qu'à Bonneville, il faut constamment jouer avec l'accélérateur pour s'assurer que la motricité reste constante. Venant du dragster, ce fut une courbe d'apprentissage raide et j'ai dû apprendre à piloter la moto différemment. »
 
Même avec ses cent soixante-dix centimètres et son poids d'un peu plus de soixante-dix-sept kilogrammes, le cockpit du streamliner BUB Seven est exigu pour Rivas, même si la position de pilotage est au moins similaire à celle du dragster.
 
« J'y tiens à peine. On est plutôt allongé dans le siège, les pieds en avant, dans une position très inclinée. On porte un harnais à sept points et une combinaison anti-feu. Pour moi, c'est probablement la forme de course la plus sûre que j'aie jamais pratiquée. »
 
Les Bonneville Motorcycle Speed Trials sont prévus cette année du 23 au 28 août.
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