L’Italien, fraîchement propulsé en tête pour 14 points, pourrait s’offrir dès ce week-end, ce que Ducati attend depuis maintenant 15 ans.
Le MotoGP™ fait route vers Sepang, une destination qui n’avait plus été visitée ces trois dernières années en raison des restrictions liées à la pandémie. Et cette pénultième épreuves pourrait tout logiquement venir décider de l’issue de ce Championnat…
Cette balle de match est plus exactement dans les mains de Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), puisqu’il s’est fraîchement emparé des commandes au classement général, après sa troisième place de Phillip Island. À vrai dire, le Turinois aura récupéré l’équivalent de 105 unités à Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) sur les huit manches précédentes : une remontée record depuis l’introduction du nouveau système de ponctuation en 1993 ! Ducati touche donc son rêve du bout des doigts : voir, pour la toute première fois en 15 ans, un de ses pilotes repartir avec le graal. Francesco Bagnaia avait d’ailleurs déjà goûté à ce privilège en Malaisie, au guidon d’une Moto2™. Mais pour y parvenir il devra absolument terminer parmi les cinq premiers, histoire d’inscrire les 11 points manquants et certaines conditions, relatives à ses deux principaux adversaires, devront être remplis.
Hors de question de s’avouer vaincus pour Quartararo et A.Espargaró
Côté Fabio Quartararo, la tâche se complique. Le Niçois avait brillamment mené jusque-là. Néanmoins, cette tournée outre-mer aura viré à la catastrophe, comme en atteste ces huit petites unités inscrites. ‘El Diablo’ n’aura même pas franchi la ligne d’arrivée en Australie, victime d’un tout droit puis d’une chute au 11e tour. Le Français pointait alors au 15e rang. Peut-il se sortir de cette impasse en conduisant, comme il l’expliquait « au-delà des limites » ? Là est la question. Quoi qu’il en soit, le représentant du team Monster Energy Yamaha MotoGP™ entend bien se battre jusqu’au bout. Il en va de ce titre, qu’il remet en jeu. Petite touche d’optimisme tout de même : la dernière victoire sur cette piste avait été décrochée par une M1, celle de Maverick Viñales (Aprilia Racing Team) à l’époque et Yamaha est, avec Honda, le constructeur à avoir le plus triomphé en Malaisie sous l’ère MotoGP™.
Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team), crédité d’une discrète neuvième position à Phillip Island, est également dans une posture plus délicate. Preuve en est : 27 longueurs le séparent à présent du n°63. Néanmoins, il entretient encore un petit espoir de repartir avec cette fameuse couronne.
Mathématiquement, Enea Bastianini (Gresini Racing MotoGP™) reste aussi en lice, compte tenu de ces 42 points de retard, si ce n’est qu’il n’a jamais couru à Sepang parmi l’élite.
Des pilotes déterminés à briller « pour l’honneur »
Jack Miller (Ducati Lenovo Team), Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing) et Johann Zarco (Prima Pramac Racing), installés en embuscade, sont quant à eux éliminés de la course au sacre. L’Australien se sera en effet percuté dans son propre virage par Alex Márquez (LCR Honda Castrol) : pas vraiment le dénouement espéré pour son Grand Prix national.
Alex Rins (Team Suzuki Ecstar), auteur d’un magnifique triomphe en Australie – son premier en deux ans, remonte pour sa part à la huitième place. Jorge Martín (Prima Pramac Racing), quelque peu frustré d’avoir terminé aussi près du leader et Miguel Oliveira (Red Bull KTM Factory Racing) complètent le Top 10 provisoire.
Il faudra d’autre part garder un œil sur Marc Márquez, qui s’est illustré à deux reprises en Malaisie ; le natif de Cervera ne cessant d’hausser le ton au fil des week-ends, signe d’une certaine amélioration sur le plan physique.
En Moto2™, Augusto Fernández (Red Bull KTM Ajo) aurait pu voir son avance augmenter au Championnat. Oui mais voilà, l’Espagnol perdait le contrôle de sa Kalex, alors qu’il occupait la troisième position. Du coup, Ai Ogura (Idemitsu Honda Team Asia), classé seulement 11e, se retrouve propulsé en tête pour 3.5 unités. Un avantage synonyme de balle de match. Certes, les chances sont assez minces dans la mesure où pour être sacré dès cette semaine, il lui faudra gagner et que son rival ne fasse pas mieux que 13e. Cela dit, la possibilité existe et sa seule venue à Sepang en Championnat du Monde s’était soldée par une quatrième place. A contrario, Augusto Fernández n’y a jamais atteint le Top 10.
Arón Canet (Flexbox HP40), dont le compteur affiche moins de victoire, ne peut désormais plus rejoindre le Japonais, malgré ses 50 longueurs de retard. Celestino Vietti (Mooney VR46 Racing Team), bien déterminé à faire oublier ce résultat blanc de Phillip Island, figure dans son sillage, accompagné de Pedro Acosta (Red Bull KTM Ajo). Lequel n’a jamais mis les pieds à Sepang, comme ce fut déjà le cas en Australie… ce qui ne l’aura pas empêché de signer un podium !
Moto3™ : Guevara dans son costume de Champion
En Moto3™, les dés sont jetés, puisque Izan Guevara (Gaviota GASGAS Aspar Team), vainqueur du dernier GP, est d’ores et déjà assuré de la couronne. En revanche, le suspense reste entier pour son statut de dauphin. Ça se joue entre Sergio Garcia (Gaviota GASGAS Aspar Team), Dennis Foggia (Leopard Racing) et Ayumu Sasaki (Sterilgarda Husqvarna Max Racing Team). Le Valencien, qui a repris l’ascendant sur Dennis Foggia, peut se targuer d’avoir déjà raflé un Top 3 en Malaisie, à la différence de ses concurrents.
MotoGP
1 Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) - Ducati - 233
2 Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) - Yamaha - 219
3 Aleix Espargaro (Aprilia Racing) - Aprilia - 206
4 Enea Bastianini (Gresini Racing MotoGP™) - Ducati - 191
Moto2™
1 Ai Ogura (Idemitsu Honda Team Asia) - Kalex - 242
2 Augusto Fernandez (Red Bull KTM Ajo) - Kalex - 238.5
Moto3™
1 Izan Guevara (Gaviota GASGAS Aspar Team) - GASGAS - 290
2 Sergio Garcia (Gaviota GASGAS Aspar Team) - GASGAS - 225
3 Dennis Foggia (Leopard Racing) - Honda - 223
4 Ayumu Sasaki (Sterilgarda Husqvarna Max) - Husqvarna - 207
DORNA