Le #93 est au seuil du plus grand retour de l’histoire alors que le MotoGP™ atterrit au Japon
Plus de 2000 jours après son dernier sacre en Championnat du Monde MotoGP, Marc Márquez (Ducati Lenovo Team) est sur le point de reprendre son trône. Depuis ce jour de 2019, où il célébrait son sixième titre MotoGP, il a subi plusieurs opérations, trois blessures distinctes, deux changements d’équipe et un changement de constructeur. Pour certains, la question n’était pas de savoir *quand* il reviendrait au sommet, mais *si* cela arriverait un jour. À l’approche du Motul Grand Prix du Japon 2025, cette question a trouvé une réponse éclatante après l’autre. Au bord du plus grand retour de l’histoire du sport, c’est désormais presque une formalité : avec 185 points d’avance, le titre mondial 2025 est virtuellement acquis. À son arrivée au Japon, il totalise 182 points. Ce pourrait donc être dimanche que tout se jouera…
DERNIER OBSTACLE : Alex Márquez, unique rival restant
Le seul pilote capable d’empêcher Marc Márquez de décrocher la couronne est désormais Alex Márquez. Seul autre pilote à avoir remporté plus d’un Grand Prix cette année – et en pleine meilleure saison de sa carrière –, le #73 a même décroché une moto d’usine chez BK8 Gresini Racing MotoGP pour 2026. À ne surtout pas sous-estimer, d’autant qu’il apprécie Motegi, où il a signé sa toute première victoire en GP en 2013 (en Moto3), même si sa trajectoire en MotoGP y a été plus chaotique. Outre son rôle d’ultime rival pour le titre, il peut aussi viser un trophée personnel : celui de Meilleur pilote d’équipe indépendante. Actuellement en tête avec 150 points d’avance dans ce classement, la barre magique est fixée à plus de 185 – 185 exactement ne suffiraient pas.
LA BATAILLE POUR LA 3ᵉ PLACE : Bagnaia contre Bezzecchi ?
C’est un duel fratricide au sein de l’académie VR46 qui se joue pour la 3ᵉ place. Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) – double vainqueur ici l’an passé – ne devance plus Marco Bezzecchi (Aprilia Racing) que de huit petits points, et la dynamique semble pencher en faveur de ce dernier en 2025. Mais Motegi pourrait rebattre les cartes, offrant peut-être à Pedro Acosta (Red Bull KTM Factory Racing) l’occasion de grignoter du terrain. L’Espagnol, désormais à 41 points de Bez, avait brillé l’an dernier au Japon, même s’il n’avait pas concrétisé sa pole. Cette année, il n’est plus un rookie. Ses coéquipiers KTM, Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing), Enea Bastianini (Red Bull KTM Tech3) et son coéquipier Maverick Viñales – ce dernier toujours en convalescence après sa blessure à l’épaule –, pourraient aussi se révéler redoutables, la RC16 affichant un palmarès solide au Japon.
Plus haut dans le classement, le duo de Pertamina Enduro VR46 Racing Team, Franco Morbidelli et Fabio Di Giannantonio, talonne Acosta – les deux hommes n’étant séparés que par un seul point. Parviendront-ils à réduire l’écart avec le #37, voire à le dépasser, alors que s’amorce la tournée des Grands Prix lointains, réputés imprévisibles ? Un autre pilote en embuscade est le champion en titre Jorge Martín (Aprilia Racing) : bien que loin au classement, il commence à semer le trouble chez ses devanciers en retrouvant son rythme et en apprivoisant la RS-GP.
DÉBUTANT CONTRE DIABLE : une autre dynamique au classement
Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP) lèverait probablement le premier la main si un vote était organisé pour récompenser les points en qualification. Le Français était de retour en première ligne à Misano, avant de peiner une fois les feux éteints – un défi qu’il travaille avec Yamaha. Son comportement à Motegi, où les freinages appuyés sont rois, sera à suivre. Fermín Aldeguer (BK8 Gresini Racing MotoGP), lui, devance toujours le #20 de quelques points et vise à progresser, tout en gardant un œil sur son compatriote rookie Ai Ogura (Trackhouse MotoGP Team), qui court à domicile pour la première fois en MotoGP. En forme, ce dernier voudra conserver son avantage sur son coéquipier Raúl Fernández… et marquer les esprits devant son public. Une motivation partagée par de nombreux pilotes, prêts à en découdre sur les terres de Honda et Yamaha.
GLOIRE LOCALE : Honda contre Yamaha
Quartararo mènera la charge pour Yamaha, secondé par son coéquipier Álex Rins et le duo de Prima Pramac Yamaha MotoGP, Jack Miller et Miguel Oliveira, tous déterminés à briller sur le sol japonais – et sur le circuit maison de Honda. Miller, vainqueur à Motegi avec Ducati en 2021 dans un sans-faute, voudra justifier la confiance de Yamaha. Oliveira, lui, aura à cœur de montrer ce qu’il perdra l’an prochain. Somkiat Chantra (Idemitsu Honda LCR) visera un nouveau point. Sans oublier les dynamiques internes chez Honda, où plusieurs pilotes ont des comptes à régler.
Johann Zarco (Castrol Honda LCR), premier Honda au classement (et dans le top 10), a déjà signé pour les nouvelles réglementations de 2027. Luca Marini (Honda HRC Castrol) confirme sa progression impressionnante depuis son retour de blessure en milieu de saison. Son coéquipier Joan Mir tente toujours d’échapper à la malchance et voudra prouver sa valeur sur le terrain de Honda. Enfin, le wildcard Takaaki Nakagami portera à deux le nombre de pilotes japonais sur la grille à Motegi – une première depuis plusieurs années. Tous ont quelque chose à prouver, et quel meilleur endroit que le circuit même de Honda ?
Le MotoGP s’apprête à écrire l’Histoire dans ses rangs, alors que Marc Márquez vise un septième titre MotoGP. Une page plus grande que le sport lui-même – alors ne manquez pas le Motul Grand Prix du Japon pour voir si le #93 peut retrouver le sommet du monde, 2184 jours après son dernier sacre.
Moto2™ : Gonzalez tient les rênes alors que la tournée décisive débute au Japon
39 points. Voilà l’avance dont dispose Manuel González (LIQUI MOLY Dynavolt Intact GP) à l’aube du Grand Prix du Japon ce week-end, alors que la course au titre Moto2 entre dans sa phase cruciale et imprévisible : la tournée des Grands Prix lointains.
La 6ᵉ place de González à Misano n’avait rien d’exceptionnel, mais ces 10 points pourraient s’avérer décisifs. Le 4ᵉ rang de Diogo Moreira (Italtrans Racing Team) n’a rapporté que trois points au Brésilien, mais l’inverse est tout aussi vrai : ces trois points pourraient bien faire la différence. Moreira et Aron Canet (Fantic Racing Lino Sonego) sont désormais à égalité avec 188 points chacun, contre 227 pour González après le 7ᵉ place de Canet à Misano. Alors que nous débarquons au Japon – un circuit où González avait remporté sa première victoire en Moto2 l’an passé –, le duo a urgent besoin que la dynamique du championnat bascule à nouveau en leur faveur.
La superbe 2ᵉ place de Barry Baltus (Fantic Racing Lino Sonego) à Misano le place à seulement 15 points de ses coéquipiers et de Moreira. Ne l’excluons pas non plus de l’équation : avec cinq 2ᵉ places en 2025, sa première victoire ne saurait tarder, n’est-ce pas ?
Après son podium au Grand Prix de Catalogne, le poleman du GP du Japon 2024, Jake Dixon (ELF Marc VDS Racing Team), n’a pas marqué de points à Misano, permettant au vainqueur de la course, Celestino Vietti (Beta Tools SpeedRS Team), de réduire l’écart entre les deux pilotes Boscoscuro à 11 points. Bien que tous deux semblent trop loin pour le titre, ils pourraient jouer un rôle clé dans le dénouement de la saison – tout comme la révélation rookie Daniel Holgado (CFMOTO Inde Aspar Team). Le #27, avec trois podiums en quatre courses, est bien parti pour décrocher le titre de Rookie de l’Année.
Nous y voilà donc. Japon, Indonésie, Australie et Malaisie, avant un retour en Europe pour les deux dernières manches. González parviendra-t-il à conserver son avance dans les semaines à venir, ou Moreira, Canet, voire Baltus, parviendront-ils à le rattraper ?
Moto3™ : Rueda aux commandes alors que la chasse au titre arrive à Motegi
Ce dépassement dans le dernier tour, au dernier virage, sur Máximo Quiles (CFMOTO Gaviota Aspar Team) pour s’imposer à Misano était-il le moment où José Antonio Rueda (Red Bull KTM Ajo) a posé une main sur le trophée du championnat Moto3 ? Tout porte à le croire, car en route pour le Japon, le #99 mène avec une avance confortable de 78 points.
Ángel Piqueras (FRINSA – MT Helmets – MSI) reste son rival le plus proche, mais après une 5ᵉ place sur un circuit où il avait triomphé en rookie en 2024, perdre 14 points a été un coup dur. Pourtant, rien n’est encore joué : 150 points restent en jeu, mais Piqueras a besoin d’un retournement de situation rapide, à commencer par Motegi.
Avec son septième podium de 2025, Quiles occupe désormais la 3ᵉ place au général, à 29 points de Piqueras et 16 devant David Muñoz (LIQUI MOLY Dynavolt Intact GP). Le #28 découvrira les circuits à venir pour la première fois, mais cela ne l’a guère gêné jusqu’ici, n’est-ce pas ?
Ailleurs, le premier podium depuis l’Argentine d’Adrián Fernández (Leopard Racing) tombe à point nommé pour l’Espagnol, qui talonne Joel Kelso (LEVELUP – MTA) au classement après le retour en forme de l’Australien à Misano. Kelso n’est plus qu’à 10 points d’Álvaro Carpe (Red Bull KTM Ajo), et la bataille pour une place dans le top 5 du championnat s’annonce passionnante.
Parallèlement, Taiyo Furusato (Honda Team Asia) et Ryusei Yamanaka (FRINSA – MT Helmets – MSI) incarnent les espoirs locaux en Moto3 ce week-end. Parviendront-ils à retrouver le combat pour le podium après l’avoir manqué à Misano ? Les fans japonais l’espèrent ardemment.
Rueda peut-il encore être arrêté, ou sa marche vers le titre 2025 se poursuivra-t-elle au Japon ? Nous allons bientôt le découvrir.