Laia Sanz (GASGAS) est l'une des plus grandes athlètes féminines de tous les temps et elle le prouve en signant cette année un grand retour dans le Championnat du Monde FIM de Trial féminin. Après avoir remporté 13 titres FIM TrialGP en 14 ans, depuis la création de la série en 2000 jusqu'en 2013, l'Espagnole de 35 ans est partie à la recherche d'un nouveau défi et a jeté son dévolu sur le Dakar. Concourant contre les hommes, elle a obtenu la neuvième place en 2015 dans l'épreuve moto tout-terrain sans doute la plus éprouvante au monde.
L'année dernière, Laia a été frappée par la maladie de Lyme - une maladie causée par les morsures de tiques - qui lui a fait perdre ses forces. Malgré cela, elle a réussi à terminer 17e du Dakar 2021 et est actuellement en tête du Championnat du monde d'Enduro féminin FIM avec huit points d'avance à une manche de la fin.
Elle a également fait son retour tant attendu au Championnat du Monde de Trial FIM Hertz, où elle occupe actuellement la deuxième place - à trois points de la championne en titre, Emma Bristow (Sherco), à trois journées de compétition de la fin.
"Le premier jour [en Italie] a été parfait", a-t-elle déclaré. " Je n'ai pas gagné le deuxième jour, mais j'aurais pu [le faire] parce qu'au premier tour, je menais, mais au deuxième tour, j'étais complètement morte. Je me bats avec ma forme physique et en France, j'étais vraiment proche de la victoire. C'est quelque chose de bien parce que sans entraînement, je suis [presque] au niveau, donc cela signifie que si je peux me préparer correctement et me sentir en bonne santé, je peux être là à nouveau."
"C'est vraiment difficile de revenir au trial", ajoute-t-elle. "J'ai encore quelques restes, mais, oui, c'est dur parce que je n'ai pas participé à des compétitions [de trial] depuis huit ans et, bien sûr, mon niveau a beaucoup baissé, mais, pour moi, le pire, c'est que j'ai été malade pendant un an de la maladie de Lyme.
"C'est quelque chose que je n'ai pas encore surmonté à 100 %, donc plus que le fait de ne pas avoir fait de Trial depuis longtemps, c'est ma condition physique qui est mon grand défi cette année. Je me bats contre mon corps à chaque épreuve et je souffre beaucoup. C'est difficile pour moi mentalement, car cela ne m'aide pas à donner le meilleur de moi-même et à être moi-même, c'est donc le pire."
"Le trial m'a manqué pendant de nombreuses années, mais je n'y suis jamais retourné parce que j'étais chez KTM et qu'ils n'avaient pas de moto de trial, alors c'est le moment idéal. C'est amusant et c'est un grand défi parce que cette année je n'ai pas beaucoup d'entraînement, mais je vais essayer jusqu'à la fin [de la saison]."
"Emma est une bien meilleure pilote que moi et elle s'est beaucoup améliorée, mais Berta [Abellan] et d'autres pilotes vont arriver. Le niveau d'Emma est bien meilleur qu'avant, mais, bien sûr, mon niveau après huit ans sans entraînement est bien pire aussi."
Bristow a cité Sanz comme une source d'inspiration et l'héritage de l'Espagnol signifie clairement beaucoup pour elle.
"Plus que les titres (inspirer les pilotes), c'est quelque chose qui me rend vraiment fière. C'est vraiment bien de voir que maintenant le niveau des femmes en trial s'améliore vraiment et qu'il y a plus de filles et plus de soutien. Pour moi, au début, c'était plus difficile. Je roulais contre des garçons et je pense que j'ai un peu ouvert la voie et j'en suis très, très fière."
La grande question est de savoir si on reverra Laia en 2022. "Cela dépend du calendrier et des courses et aussi si GASGAS est toujours intéressé", répond-elle. "Nous verrons après cette saison et cela dépend aussi de ma santé - j'espère aller mieux - mais, bien sûr, ce serait super sympa parce que je pense que cette année il sera difficile de gagner, mais j'adorerais me préparer correctement et être vraiment compétitive."
La troisième manche du Championnat du Monde de Trial Hertz FIM 2021 - Andorre - aura lieu du 20 au 22 août, mais les fans devront attendre le TrialGP d'Espagne, du 10 au 12 septembre, pour voir Laia Sanz et ses adversaires en piste.
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